Hygiène et prévention
Retrouvez dans cette rubrique toutes les informations concernant l’hygiène et la prévention.
Qu’est-ce qu’un brossage minutieux ?
Pour une hygiène dentaire optimale, le brossage des dents doit durer au minimum 2 à 3 minutes.
Idéalement, il faut combiner l’action :
- d’une brosse à dent à poils souples, à renouveler environ tous les mois, et d’un dentifrice adapté aux besoins (gencives douloureuses, dents sensibles …) pour les faces visibles des dents
- et du fil dentaire voire des brossettes pour éliminer les bactéries entre les dents.
- des poils trop durs peuvent user l’émail de façon importante sur le long terme. Mieux vaut donc un brossage doux et un peu plus long qu’un brossage agressif qui risque d’abîmer l’émail et les gencives.
- la brosse à dents, en plus d’être à poils souples, doit avoir une tête de petite dimension afin d’accéder à tous les recoins et toutes les dents, y compris celles du fond, qui sont les plus difficiles d’accès mais qui sont les plus fonctionnelles et donc méritent une attention particulière.
Combien de fois par jour faut-il se brosser les dents ?
Les dents et les gencives nécessitent des soins quotidiens consciencieux au moins deux fois par jour. En pratique, deux brossages quotidiens minutieux permettent d’obtenir une hygiène satisfaisante, si la gencive est en bonne santé.
Mais, il est préférable de se brosser les dents après chaque repas. En effet, la combinaison des résidus alimentaires et des bactéries présents dans la bouche favorise l’apparition des caries.
Il est donc très important de veiller à ne pas garder de débris alimentaires sur les surfaces dentaires.
En cas de maladie des gencives, les trois brossages quotidiens sont indispensables.
Il est évidemment préconisé de ne rien manger ni boire (à part de l’eau) après le brossage du soir.
Comment bien utiliser sa brosse à dent ?
Le brossage des dents du haut et des dents du bas doit se faire séparément.
On brosse successivement les faces des dents côté joue, côté langue et les faces du dessus.
- Pour le brossage des faces externes et internes, la brosse doit idéalement être inclinée à 45° en direction de la gencive. De petits mouvements circulaires permettent de masser la gencive tout en éjectant la plaque dentaire. Ces mouvements sont à effectuer 3 à 5 fois sur chaque dent, sachant qu’il faut toujours brosser de la gencive vers la dent.
- On termine en nettoyant les surfaces de mastication : face supérieure des dents (en haut et en bas) par un mouvement d’avant en arrière.
- On crache tout le dentifrice, mais on ne se rince pas la bouche afin d’optimiser les effets de celui-ci.
Comment utiliser le fil dentaire et les brossettes interdentaires ?
Le fil dentaire et les brossettes interdentaires s’utilisent après le brossage des dents, une fois par jour au minimum. Le brossage seul ne permet en effet d’éliminer que 50% de la plaque dentaire, les espaces situés entre les dents étant inaccessibles aux poils de la brosse à dents. Il est donc conseillé de compléter son action par du fil ou des brossettes. Le brossage interdentaire permet d’éliminer 24% de plaque dentaire supplémentaire.
- Le fil dentaire est recommandé chez les personnes qui présentent un espace très fin entre leurs dents. Il permet d’éliminer la plaque dentaire entre les dents. Son utilisation n’est pas toujours facile, il est donc à utiliser avec précaution pour ne pas blesser la gencive.
- Les brossettes interdentaires, sorte de petit goupillon, sont indispensables si les espaces entre les dents sont élargis ou s’il y a maladie parodontale. Leur taille est adaptée pour chaque patient sur prescription du chirurgien-dentiste. Une brossette interdentaire permet d’atteindre les interstices situés entre chaque dent.
Qu’est-ce que la plaque dentaire ?
La bouche est un milieu ouvert sur l’extérieur, elle contient donc des bactéries. Ces dernières s’y développent et s’organisent en biofilm.
On appelle plaque dentaire cette accumulation de bactéries.
C’est une substance blanchâtre qui se dépose en permanence à la surface des dents. Les bactéries y sont emprisonnées dans un gel très adhérent.
La plaque dentaire ayant un aspect blanchâtre, elle peut être mise en évidence par des colorants.
La plaque adhère non seulement sur les dents, mais aussi sur les surfaces des prothèses, des bridges et des dentiers.
Il faut la différencier des débris alimentaires qui s’éliminent avec un simple jet dentaire.
L’action du jet dentaire ne suffit pas à retirer la plaque. C’est vraiment l’action mécanique du brossage qui permet son élimination quotidienne.
C’est le brossage du soir qui est le plus important.
Pourquoi éliminer la plaque dentaire ?
Les bactéries contenues dans la plaque dentaire, qui s’accumulent à la surface des dents et sous les gencives, agressent notre organisme en permanence. Plus l’accumulation est ancienne, plus les bactéries sont nocives pour les dents et les gencives.
La plaque dentaire est à l’origine de divers types de lésions :
- localement, elle peut provoquer des infections dentaires (caries, abcès dentaires) et des infections de la gencive (parodontites, abcès parodontaux).
- mais, elle peut également passer dans la circulation sanguine et être responsables d’infections diverses : pulmonaires, cardiaques …
C’est pourquoi il est vraiment nécessaire de la supprimer quotidiennement.
A noter qu’en fonction des particularités de chacun, les organismes se défendent plus ou moins bien contre cette agression. Certains vont développer des lésions importantes en présence d’une quantité réduite de plaque dentaire, alors que d’autres peuvent supporter une grande quantité de plaque sans lésion.
Comment éviter la formation de la plaque dentaire ?
A chaque brossage, l’action mécanique de la brosse à dent et celle chimique du dentifrice désorganisent la plaque dentaire et empêchent son développement.
Au cours de la journée, la salivation, la parole, la mastication d’un chewing-gum non sucré et les mouvements de la langue éliminent en partie la plaque dentaire.
En revanche, la nuit, la salive diminue et il n’y a pas d’auto-nettoyage. Le brossage du soir est donc essentiel pour retirer la plaque avant d’aller se coucher.
Qu’est-ce que le tartre ?
Le tartre est une calcification de la plaque dentaire. Son accumulation est fonction de la salive et de l’hygiène bucco-dentaire. Il s’accumule préférentiellement en regard des incisives mandibulaires.
Il existe 2 types de tartre :
- celui situé au-dessus de la gencive, de couleur claire, qui irrite les gencives.
- celui situé en-dessous de la gencive. Peu visible et de couleur noire, il est très adhérent. Il est en partie responsable du développement des poches parodontales et donc des parodontites.
A quel âge consulter un dentiste ?
Les bonnes habitudes se prenant dès le plus jeune âge, il est recommandé d’organiser une première visite chez le dentiste autour de 3-4 ans. Cette rencontre axée sur la prévention permet de donner aux parents toutes les explications sur le développement futur des dents de l’enfant, d’évaluer les risques propres à chaque individu et de conseiller sur les principaux gestes préventifs (brossage, fluor, alimentation …). Le côté héréditaire est également pris en considération : présence de sensibilités carieuses …
Quand faut-il aller voir un dentiste ?
Même sans problème apparent, il est conseillé une visite de contrôle annuelle.
Pour les enfants, ces visites de contrôle permettent de vérifier l’existence ou non d’anomalies (malposition dentaire, coloration anormale, présence de carie, de tartre …) ainsi que le bon déroulement de la chute des dents de lait et l’apparition des dents définitives.
Pour tous, ces visites de prévention permettent de maintenir un bon capital dentaire.
En effet, chaque jour, des débris alimentaires microscopiques se déposent sur les dents et les gencives, et attaquent l’émail.
La consultation permet de contrôler les zones oubliées lors du brossage et de procéder à un détartrage annuel.
Ensuite, il y a des signes précurseurs, révélateurs d’un problème dentaire : une dent sensible au chaud-froid, des gencives qui saignent, une mauvaise haleine, une dent qui bouge ou encore une accumulation de débris alimentaire entre les dents.
Quoiqu’il arrive, il est préférable de ne pas attendre d’avoir trop mal pour consulter un dentiste.
Certains problèmes dentaires traités à temps sont simples à soigner. Cela permet d’éviter les traitements longs, compliqués et onéreux.
Comment préserver les enfants des caries ?
Les caries progressent plus vite chez les enfants que chez les adultes, car leurs dents sont encore peu minéralisées.
Les caries des dents de lait sont dangereuses : elles peuvent compromettre la santé des dents adultes qui sont en formation dans les maxillaires des enfants.
Pour éviter l’apparition de caries débutantes, il faut :
- éviter les biberons contenant autre chose que de l’eau en dehors des repas, surtout le soir.
- limiter le sucre et les bonbons.
- pratiquer un brossage quotidien minutieux dès la sortie des dents de lait.
- utiliser un dentifrice au fluor qui va renforcer l’émail.
Dans la majorité des cas, les caries se développent dans les sillons des molaires qui constituent des anfractuosités difficiles à brosser. Il est possible de les faire sceller à l’aide d’une résine blanche par le chirurgien-dentiste. Cette intervention indolore s’appelle le scellement des sillons. Elle réduit considérablement l’apparition de caries sur les dents permanentes des enfants.
L’opération consiste à couler un film de résine synthétique fluide et fluoré dans les sillons des premières et deuxièmes molaires permanentes afin de les obturer. Le soin se fait sans anesthésie après un nettoyage minutieux des dents.
Le traitement présente un intérêt pendant la période de fragilité de l’émail, c’est-à-dire pendant les deux ou trois premières années suivant l’éruption des premières et deuxièmes molaires permanentes. Il peut être réalisé dès la sortie des premières molaires définitives, vers l’âge de 6 ans, et est remboursé par la sécurité sociale jusqu’à l’âge de 14 ans.
Les enfants qui ont déjà eu plusieurs caries, ou possèdent des sillons très profonds, sont particulièrement concernés.
Le tabac et la santé bucco-dentaire
Outre le fait que le goudron provoque le jaunissement des dents par coloration de l’émail, le tabac nuit considérablement à la santé bucco-dentaire.
C’est en particulier un facteur aggravant des maladies parodontales du fait du dépôt de ses composants, nicotine, goudron et autres éléments toxiques, sur les gencives.
Ces dépôts provoquent une baisse de la vascularisation et de l’oxygénation des tissus, ainsi que la diminution, voire l’élimination des réactions de défense de l’organisme face aux bactéries agressives. Cela conduit à la destruction des tissus soutenant les dents (gencive et os) et complique le traitement de la maladie parodontale du fait de la disparition de l’action immunitaire de l’organisme.
Le tabac est également une des raisons principales de l’échec de la pose d’un implant dentaire.
Quels risques pour un patient atteint d’une maladie cardiovasculaire ?
Une mauvaise hygiène dentaire augmente les risques de maladies cardiovasculaires. Une personne souffrant ou ayant souffert de problèmes cardiaques doit donc être attentif à sa santé buccodentaire et consulté régulièrement un praticien.
Les risques encourus sont au nombre de trois et sont fonction du type de maladie cardiovasculaire (crise cardiaque, angine de poitrine, insuffisance cardiaque, hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral) :
- Le risque infectieux : appelé endocardite infectieuse, c’est une infection touchant les valves du cœur. Elle est due à des bactéries pénétrant dans l’organisme par une lésion (notamment buccale), puis circulant dans l’organisme par voie sanguine et venant se greffer sur le cœur. Les patients à risque prendront des antibiotiques avant les soins dentaires.
- Le risque syncopal : la syncope est un arrêt cardio-respiratoire de très courte durée, avec perte de conscience complète, et qui survient de manière brutale. Les patients à risque seront mis en confiance pendant les soins dentaires et ne doivent pas arriver à jeun ou dans un état de trop grande fatigue.
- Le risque hémorragique : il concerne les patients sous anticoagulants ou sous antiagrégants plaquettaires. Le chirurgien dentiste prendra contact avec le médecin traitant ou le cardiologue pour connaître le type de cardiopathie traitée et la médication en cours, et prendra les précautions nécessaires lors d’extraction ou d’actes chirurgicaux.
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